Les conseils sur l’allaitement

Dans de nombreuses cultures, l'allaitement est une force mystérieuse qui met en jeu les pouvoirs du lait et qui confère à certains enfants un destin singulier. C'est les cas de certains dieux ou héros de la mythologie antique qui ont été allaités de manière extraordinaire : ainsi Jupiter, nourri par la chèvre Amalthée, ou Romulus et Rémus, allaités par une louve. Par le lait passent les qualités physiques et morales de la mère, de la nourrice ou de l'animal nourricier. C'est tout un héritage qui se transmet par le lait. Dans de nombreux systèmes de parenté, les liens créés par le lait sont aussi forts que ceux créés par le sang. Ainsi, dans la vallée du Niger, la parenté proche, entre frères de lait, appelée joliment "lait du sein entre nous" est aussi forte que s'ils étaient frères utérins.

Depuis quelques années, on assiste à un véritable retour en grâce de l’allaitement.

 

Pour les psychanalystes, l’allaitement maternel est important pour la mère et pour l’enfant. Il permettrait :

- de développer un sentiment très fort de sécurité et de protection chez l’enfant face au monde qui l’entoure, indispensable pour grandir et pour devenir autonome et indépendant.

- de favoriser un lien affectif spécifique entre la mère et son enfant : les mères qui allaitent seraient moins stressées, toucheraient davantage leur enfant et seraient mieux disposées à répondre aux besoins de leur bébé.

- d’offrir une présence chaleureuse, sécure, aimante et réconfortante au nourrisson. Les multiples contacts « peau à peau » procurant un sentiment de tendresse, permettrait au bébé de s’endormir sereinement.

- de protéger l’enfant contre des effets physiologiques et émotionnels négatifs de sa maman souffrant d’un baby blues ou d’une dépression maternelle.

 

La maman ne donne pas seulement du lait, elle offre beaucoup plus : de la relation, du contact, de la sensorialité… Et l’essentiel est que tout cela soit harmonieux. Mais attention un enfant qui va bien et qui est nourri au biberon ira toujours mieux qu’un bébé allaité au sein et qui ne va pas bien…Allaiter son enfant au sein ne fait pas de la femme une “bonne mère”, le plus important c’est que la femme se sente bien.

 

En effet, il y a des éléments qu’on oublie souvent dans la réussite ou l’échec d’un allaitement : le facteur psychologique. L’allaitement, ce n’est pas seulement une histoire mécanique, de sein, de lait et de tétée. Il y a aussi la tête. Je dirais presque surtout la tête. Un petit extrait que j’aime beaucoup écrit par Bé, auteur du blog Monstre & Co, également connue sous le pseudo « Petit Bidon », maman d’un petit garçon de bientôt 6 mois :

 

« Fonctionner avec des biberons de lait artificiel c’était pas la mort, il a d’abord fallut l’admettre, se déculpabiliser.Faire tomber une troisième barrière… lâcher prise.

Prendre le temps de retrouver sa place dans la société, accepter que l’absence ait tout modifié, se déculpabiliser.

Faire tomber une seconde barrière… lâcher prise.

Faire confiance à son enfant, le laisser se caler sur un rythme pas évident entre tétées et biberons, se déculpabiliser.

Faire tomber un troisième barrière… lâcher prise.

Admettre que la fatigue nous rend triste, fragile, irritable, laisser tomber ce qui n’est pas urgent et se reposer, se déculpabiliser.

Faire tomber une quatrième barrière… lâcher prise. »

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